Après deux nuits je décide donc de m'enfoncer plus au nord dans le village de Muang sing, puis n'en ayant pas assez, de remonter plus encore à quelques kilomètres de la frontière chinoise où je déniche une guesthouse isolée (dénichée parce que je voyage sans guide), au milieu des cultures légumières des villages traditionnels laos avoisinants.
Malgré cet isolement tant recherché le mal est fait! Je vogue sur une planète pessimiste en observant l'évolution économique de notre ère. Même ici loin de tout, l'économie avance à grands pas, favorisée par une ouverture récente du commerce avec la Chine. Les montagnes sont défrichées pour y cultiver les hévéas, les cultures céréalières sont remplacés par les champs de canne à sucre, et le tout brulé après les récoltes, tuant ainsi la biodiversité végétale et animale des dernières forêts humides de notre planète (discours certes bateau pour certain mais prenant pour moi...).
Après dix jours je décide de redescendre vers Luang Prabang, ville inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO .